mardi 29 janvier 2008

Argentina, el otro lado

Mise en contexte: au moment où j'écris il pleut à torrent sur Buenos Aires.


Comme j'ai écrit un message plutôt enjoué sur l'Argentine autogérée la dernière fois je me dois de ternir un peu le tableau et de détailler les points qui me déplaisent, car il y en a, pas non plus des tonnes mais quand même.
Par quoi commencer? Par le plus frais dans ma tête, le machisme ambiant. cette après-midi, je fini mon déjeuner et je me met naturellement à faire ma vaisselle, là une des copines du proprio arrive et me demande si ils me forcent à faire la vaisselle parce que voir un homme qui fait la vaisselle c'est à moitié bizar, enfin pas bizar mais peu répandu. Haaaaa voila, on y est là, pas de doute, en voila des choses qui m'énerve en Argentine, et encore là c'est soft. Par exemple quand on était à Pigüé avec Clément, ( voir post précédent ) on nous a invité à un "asado", un barbecue, on part de la maison de Pato qui nous hébergeait, sans sa copine... Et en arrivant on se rend compte qu'on est que des mecs, Clément demande d'un aire candide pourquoi la fille n'est pas venue et on lui répond plus ou moins pour rire que c'est un truc de mec ce diner. Vient en suite le plus extraordinaire, la femme du mec qui nous avait invité passe devant la porte du salon où on était et ne se permet de rentrer qu'une fois que son mari l'a invité à venir dire bonjour. Elle le fait et s'en retourne à ses occupations, on ne la reverra pas de la soirée...
Les piqures de rappel quotidiennes se font clairement, par des sifflements et regards on-ne-peut-plus significatif quand Les mâles latins se retournent ostensiblement sur les croupes qu'ils jugent dignes d'intérêt. Mais aussi de manière plus institutionnalisée, mieux dissimulée comme dans la rue qui nous mène de chez nous à l'hotel BAUEN, spécialisée dans la vente de sous-vêtement et dont toutes les façades d'immeubles sont recouvertes d'affiches de 4m par 3m ( voir plus ) de filles outrageusement mensurées qui posent en sous-vêtements. Comme pour te rappeler par la force ce qu'est le modèle de beauté en vigueur en ce moment, comme pour que celles qui ne ressemblent pas à ça s'en sente coupable...

Ensuite, et ça ne s'applique pas du tout qu'à l'Argentine mais je trouve cela vraiment flagrant ici, la croyance en l'infinie bonté de l'état n'a pas été remise en cause par les exemples pourtant plus que marquants qu'a connu le pays. Par exemple, les associés des coopératives des entreprises récupérées se sont tous retrouvés au chômage parce que l'état à permis (et assisté) les faillites frauduleuses mais il reste quand même la première et quasiment la seul personne à qui ils demandent des comptes. Même après une loi d'expropriation qui n'en a que le nom car elle n'est en fait qu'un prêt accordé par l'état à la coopérative qui permet à celle-ci de racheter l'entreprise en remboursant chaque année à l'état, avec intérêts. La seule différence avec une banque est que l'état laisse 5 ans à la coopérative avant de demander les premiers remboursements. Notons au passage que l'ancien proprio n'est jamais inquiété ni sommer de payer les sommes dues aux salariés, la seule préoccupation qu'il ait est de restituer à la coopérative tous les biens listés sur des inventaires falsifiés par les syndicats, fait plusieurs mois voir années après la fermeture de l'entreprise ou inexistants...
Mais mal grès cela la loi d'expropriation à calmée les tensions, le reste est aux mains des juges et on a confiance. Après une crise comme 2001 en Argentine où l'état parce qu'il à suivit avec application et zèle les directives du FMI et autre Banque Mondial à jeté plus de 50% de la population en dessous du seuil de pauvreté, on continue à y croire. Bah oui mais c'est plus le même gouvernement, on peut pas tout détester ma brave dame... après commet on fait? on n'est jamais content? c'est pas une vie ça. En plus Kirshner il était élégant et sa dame alors, hein sa dame, si c'est pas une femme qui a de la classe qu'est ce que c'est hein? Je vous l'demande.

trêve de cynisme, il y aurait d'autres choses à dire, j'en suis sûr mais les idées me manques et puis ça va faire trop long après...
Peace and love... ... ...

3 commentaires:

Rémi a dit…

"toutes les façades d'immeubles sont recouvertes d'affiches de 4m par 3m ( voir plus ) de filles outrageusement mensurées":
Pourquoi le Cameroun n'a pas un marketing aussi développé que l'Occident?
Et de quoi te plains tu, hypocrite Doudou?
Rires:)!

doudou a dit…

=)

Anonyme a dit…

Au Chili c'est pareil et peut être pire; à la télé même aux infos quand il s'agit de montrer l'affluence dans les plages, ils ne peuvent pas s'empêcher de faire des zooms sur les fesses et les seins des filles, beaucoup de pubs font figurer des femmes bien faites alors qu'il n'y a aucun rapport...des amis du bureau ont conseillé à mon copain d'aller à la plage à Renaca, pourquoi ? parce que là bas il y a plein de belles nanas et tu peux bien mater...et je peux te dire que ma condition de nana je l'ai réalisée ici, quand un jour 30 ouvriers (ou plus) en pause déjeuner ont commencé à me siffler alors que je passais et à parler de mes seins...la bonne idée que j'ai eu de leur faire un bras d'honneur n'a pas arrangé les choses, vu qu'ils ont commencé à m'applaudir et à me traiter de tigresse en grognant. 30 ouvriers en même temps là ça fait beaucoup...je suis rentrée chez moi en pleurant ! c'était peut être trop, j'étais peut être crevée et j'ai craqué...en tout cas pour moi c'est pas normal. Voilà. C'est pas très profond mais là c'estla matin !