mardi 1 janvier 2008

Pas dans la tête!

(J'éspère que d'ici à ce que vous lisiez ce post aucun politique heureux ou déçus, ou pseudo intellectuel français, type BHL sur son experience avec les tartes à la crème ne sortira un bouquin du même titre.)



Bon, je voulais en principe écrire un truc sur mon voyage au pays des pinguins et des terres merveilleuses de la Patagonie, et un article sur mon bref passage à Zanon, fabrica sin patron y bajo control obrero, mais la chaleur écrasante du mois de janvier à Buenos Aires (hier 36° à l'ombre) me ramoli un peu le cerveau et la motivation.

Alors, je vais faire un truc simple et léger, juste une petite anectode en passant.

Pour le 31, en Argentine comme partout, tu sais pas trop ce que tu vas bien pouvoir foutre de ta soirée avant 9, 10 heures du soir. D'autant plus que comme ce fût le cas pour Noël, il fait tellement chaud ici que j'avais du mal à me rentrer dans la tête qu'on était en période de fêtes. Normalement c'est le début des premières neiges...pas vraiment la même temporalité ; ) .

Bref, j'avais déjà passé Noël à la plage, autour d'un barbeuk avec des amis. Ils avaient tiré quelques pétards pour marquer le coup, me disant que c'était une coutume locale pour les fêtes. Ca m'avait pas vraiment marquée, on étaient dans un petit parque, y avait des arbres, ont voyait rien. Soit dit en passant, pour ceux qui sont en train de claquer des dents et qui commence à s'énerver de mon mail, le lendemain, le p'tit Jésus m'a punie, j'ai pris le coup de soleil de ma vie et une semaine plus tard j'en subit toujours les conséquences.
De retour à Buenos Aires, je croise dans la rue une affiche qui selon moi résume bien la mentalité Argentine. C'est une affiche du gouvernement de la ciudad de Bs As, on y voit une môme a moitié défigurée qui a perdu un oeuil et dont le reste du visage n'est pas en meilleur état. Et au dessous ce sous-titre en gros "ne tirez pas de feu d'artifices". Mais bon, comme au gouvernement de la cuidad ils sont pas cons, qu'il savent que t'as beau dire ce que tu veux à un argentin, si il a envie de le faire il le fera, surtout si ça se voit, que ça fait du bruit et que les filles lèvent le tête en fesant haaaaa, ils ont rajouté, en plus petit le sous titre suivant : " si vous le faites [quand même] ne les tirez pas en direction du visage des autres". Merci du conseil.

Donc comme avec ma pote on avait rien de prévu avant l'électro party de 5 heures du matin, mon proprio nous a invitées a un brindi chez un des ces potes. Le type vit à Londres, travail dans la musique, nous fait écouter son album loung pas dégeux. S'en suit à table un débat entre les convives qu'en général je déteste: "Y a-t-il des pauvres en Europe?" Mon premier réflexe est de répondre que oui, faut pas réver, c'est pas le paradis sur terre. On me demande donc si y a des gens qui meurent de faim, qui font les poubelles comme les cartonneros et qui vivent dans des villa misere. Ah ben non...Bon ben, y a pas de pauvres! Je m'en sort à l'arraché disant que c'est un model excluant et donc pas a suivre à la lettre. Je convainc pas vraiment. Et vous vous en sortez comment dans ces cas la??

Bref, comme de toute façon mes hôtes ne sont pas concerné par la pauvreté, on monte sur la terrasse de l'immeuble, ancienne fabrique de conton dessinée par Le Corbusier et richement réaménagée. Sur le toît on trouve un bar privé, une piscine, une sorte de petit parque avec des arbres et une vue imprenable sur Buenos Aires. Il va être minuit. La terrasse est blindée, les gens trinquent au cidre (!), je m'appuie à la balustrade, et la ville commence à s'embraser. De tous les côtés et de tous types des feux d'artifices commencent à exploser. C'est merveilleux. On me demande si ça se fait en France aussi. Ben non, nous en France on se caille les miches, on reste chez soi et de toute facon si tu tires un feu d'artifice dans la rue ou de ta terrasse, tu te ramase une amende que tu sens bien passée. Mais ici rien à voir. De la manière la plus sauvage (et dangeureuse) qui soit les feux d'artifices sortent de partout, illuminant tour à tour les différents édifices et quartiers, ça dure 30 bonnes minutes. C'est de l'hallu, c'est magique.
Ce que j'aime ce pays....

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est désolant, mais puisque t'as besoin d'arguments, y'a ça : 200 morts prématurés en 1 an, qu'ils disent...
C'est sur, que par rapport aux Indiens qui meurent de froid par dizaines (Sarah mets ta petite laine...), on est pauvre en statistiques !
Bises