Oui c'est bien moi Rémi. Oui je m'apprête à écrire ce post sportif. Je me surprends dans l'adaptabilité dont je fais preuve pour écrire des billets sur toutes sortes de sujets et me dis que finalement, ça me prépare aux futures longues années de piges pourries qui m'attendent...!

Bref, je suis simplement venu vous dire que Yaoundé est en fête.
Qui l'eut cru? Le Cameroun est en FINALE de la Coupe d'Afrique des Nations!! Une folie pas si douce s'est emparée de la ville...
Récit des événements:
Mardi 22 janvier, le Cameroun joue son premier match de la compétition. L'Egypte, tenante du titre est redoutable. Mon investissement dans un maillot aux couleurs des lions indomptables est vain. Le Cameroun est largement dominé, la victoire des Egyptiens (4 buts à 2) amplement méritée. Je me dis que cette CAN sera divertissante mais bon... Après tout le Cameroun vaincu, les Camerounais retourneront à la recherche d'une conscience et surtout d'une action politique contre leur Président.
Et puis non... Samedi 26 janvier, le Lions redeviennent indomptables face à une (certes) petite
équipe de Zambie. Un match simple, presque trop: 5 buts à 1. 5 "33 export" pour moi (chacun ses records). Il faut dire que le marketing fonctionne: les capsules "gagnent". On gratte le fond et on peut décrocher non pas un billet pour les Seychelles ou Accra (il ne fait pas bon être ghanéen par les temps qui courent, jdis ça...) mais... le droit d'en boire une autre (ah oui la biere ici, c'est 0,6L la bouteille, pour info). Autant dire que je suis converti. La fête est superbe. On ne croit pas encore à la qualification mais le bikutsi et autres coupé décalé sont la pour nous faire profiter du moment!
Retour aux choses sérieuses face au Soudan, mercredi 30 janvier. Le Cameroun gagne, sans rassurer, par 3 buts à 0 (certes, le score est beau, mais ils sont pas si bons que ça ce jour-là). La fierté vient surtout de la performance de son attaquant fétiche Samuel Eto'o Fils. Avec deux nouveaux buts lors de cette rencontre, il devient le meilleur buteur de toute l'Histoire des CAN. 16 buts en phase finale!!!! Eto'o est définitivement au Panthéon du foot africain. Il était déjà au Panthéon tout court des Camerounais (ils devraient le faire construire ce serait -presque- drôle).
Ce jour-là, j'étais allé voir le match au boulevard du 20 mai où MTN(c), 1ère compagnie de téléphone mobile du pays a installé un écran géant, ainsi que des pancartes partout en ville. En rentrant en compagnie d'une amie camerounaise, avec mon maillot au nom de Samuel Eto'o j'entends des "tu portes Eto'o, c'est bon, tu peux marier ma soeur!" Généreux...
Le Lions sont donc finalement en quarts de finale... Personne n'y croyait.
Lundi 4 février, 21h30. Cameroun-Tunisie. Une tension insoutenable.
Le match commence sur les chapeaux de roue. On a jamais vu les Lions jouer de la sorte depuis le début de la compétition. 2 buts en moins de 30 minutes. C'est bon! C'est sur on est en demi finale... Et puis, le jeu se ramollit, l'excitation qui montait au bar descend peu à peu... Les Tunisiens réduisent le score avant la mi temps.
La tension est palpable. La deuxième mi temps aprement disputée. Les Lions encaissent, à juste titre, un but égalisateur peu avant la fin du match. L'horreur.
Les prolongations débutent alors. Les joueurs sont à bout. J'ai mal au ventre (oui c'est vrai... Bon ça n'avait peut être rien à voir).
Le Cameroun marque assez rapidement. S'en suivent 20 minutes horribles sans permettre aux Tunisiens de revenir au score, heureusement. Les tables ne seront pas cassées ce soir. On rentre heureux.
Puis, ce soir. Jeudi 7 février.
La demi-finale.
Les Black Stars du Ghana, organisateurs. Va-t-on tenir le choc? Le Cameroun a nommé un entraîneur, deux mois avant la compétition, sur fond de tension entre la fédération et le ministère, qui aurait eu le dernier mot dans la décision (très politique parait il) de choisir Otto Pfister, vieux technicien allemand qui s'est fait descendre par la presse à ce moment la. Le Popoli, journal satirique en BD le caricature régulièrement en vieil alcoolique.
17h30 je sors du boulot sans une minute de temps supplémentaire (pas mieux payé que mes heures habituelles: comme quoi travailler plus...). Je saute dans un taxi et file à Essos, au bar "le ptintemps". J'arrive pile pour la fin des hymnes.
Le match est plus que disputé mais les Lions n'ont jamais aussi bien joué.
Un but en seconde période les envoie finalement au nirvana.
Le public est en transe. On applaudit même les apparitions du sélectionneur allemand à l'écran, celui la même sur qui on crachait il y a deux semaines (non ça ne peut pas être la faute des joueurs, vous comprenez...!).
Dans le taxi, je passe par le rond point de la poste centrale, à deux pas de l'écran géant de MTN. Les gens sont torse poil au milieu du 4 voies. On saute sur les voitures on danse on chante.
Il est 23h40, j'entends encore les cris de chez moi...
Vivien, je t'adresse sportivement mes sincères condoléances.
J'ai de plus en plus de mal à y croire, mais ce n'est que du sport...

Bref, je suis simplement venu vous dire que Yaoundé est en fête.
Qui l'eut cru? Le Cameroun est en FINALE de la Coupe d'Afrique des Nations!! Une folie pas si douce s'est emparée de la ville...
Récit des événements:
Mardi 22 janvier, le Cameroun joue son premier match de la compétition. L'Egypte, tenante du titre est redoutable. Mon investissement dans un maillot aux couleurs des lions indomptables est vain. Le Cameroun est largement dominé, la victoire des Egyptiens (4 buts à 2) amplement méritée. Je me dis que cette CAN sera divertissante mais bon... Après tout le Cameroun vaincu, les Camerounais retourneront à la recherche d'une conscience et surtout d'une action politique contre leur Président.
Et puis non... Samedi 26 janvier, le Lions redeviennent indomptables face à une (certes) petite
équipe de Zambie. Un match simple, presque trop: 5 buts à 1. 5 "33 export" pour moi (chacun ses records). Il faut dire que le marketing fonctionne: les capsules "gagnent". On gratte le fond et on peut décrocher non pas un billet pour les Seychelles ou Accra (il ne fait pas bon être ghanéen par les temps qui courent, jdis ça...) mais... le droit d'en boire une autre (ah oui la biere ici, c'est 0,6L la bouteille, pour info). Autant dire que je suis converti. La fête est superbe. On ne croit pas encore à la qualification mais le bikutsi et autres coupé décalé sont la pour nous faire profiter du moment!
Retour aux choses sérieuses face au Soudan, mercredi 30 janvier. Le Cameroun gagne, sans rassurer, par 3 buts à 0 (certes, le score est beau, mais ils sont pas si bons que ça ce jour-là). La fierté vient surtout de la performance de son attaquant fétiche Samuel Eto'o Fils. Avec deux nouveaux buts lors de cette rencontre, il devient le meilleur buteur de toute l'Histoire des CAN. 16 buts en phase finale!!!! Eto'o est définitivement au Panthéon du foot africain. Il était déjà au Panthéon tout court des Camerounais (ils devraient le faire construire ce serait -presque- drôle).
Ce jour-là, j'étais allé voir le match au boulevard du 20 mai où MTN(c), 1ère compagnie de téléphone mobile du pays a installé un écran géant, ainsi que des pancartes partout en ville. En rentrant en compagnie d'une amie camerounaise, avec mon maillot au nom de Samuel Eto'o j'entends des "tu portes Eto'o, c'est bon, tu peux marier ma soeur!" Généreux...
Le Lions sont donc finalement en quarts de finale... Personne n'y croyait.
Lundi 4 février, 21h30. Cameroun-Tunisie. Une tension insoutenable.
Le match commence sur les chapeaux de roue. On a jamais vu les Lions jouer de la sorte depuis le début de la compétition. 2 buts en moins de 30 minutes. C'est bon! C'est sur on est en demi finale... Et puis, le jeu se ramollit, l'excitation qui montait au bar descend peu à peu... Les Tunisiens réduisent le score avant la mi temps.
La tension est palpable. La deuxième mi temps aprement disputée. Les Lions encaissent, à juste titre, un but égalisateur peu avant la fin du match. L'horreur.
Les prolongations débutent alors. Les joueurs sont à bout. J'ai mal au ventre (oui c'est vrai... Bon ça n'avait peut être rien à voir).
Le Cameroun marque assez rapidement. S'en suivent 20 minutes horribles sans permettre aux Tunisiens de revenir au score, heureusement. Les tables ne seront pas cassées ce soir. On rentre heureux.
Puis, ce soir. Jeudi 7 février.
La demi-finale.
Les Black Stars du Ghana, organisateurs. Va-t-on tenir le choc? Le Cameroun a nommé un entraîneur, deux mois avant la compétition, sur fond de tension entre la fédération et le ministère, qui aurait eu le dernier mot dans la décision (très politique parait il) de choisir Otto Pfister, vieux technicien allemand qui s'est fait descendre par la presse à ce moment la. Le Popoli, journal satirique en BD le caricature régulièrement en vieil alcoolique.
17h30 je sors du boulot sans une minute de temps supplémentaire (pas mieux payé que mes heures habituelles: comme quoi travailler plus...). Je saute dans un taxi et file à Essos, au bar "le ptintemps". J'arrive pile pour la fin des hymnes.
Le match est plus que disputé mais les Lions n'ont jamais aussi bien joué.
Un but en seconde période les envoie finalement au nirvana.
Le public est en transe. On applaudit même les apparitions du sélectionneur allemand à l'écran, celui la même sur qui on crachait il y a deux semaines (non ça ne peut pas être la faute des joueurs, vous comprenez...!).
Dans le taxi, je passe par le rond point de la poste centrale, à deux pas de l'écran géant de MTN. Les gens sont torse poil au milieu du 4 voies. On saute sur les voitures on danse on chante.
Il est 23h40, j'entends encore les cris de chez moi...
Vivien, je t'adresse sportivement mes sincères condoléances.
J'ai de plus en plus de mal à y croire, mais ce n'est que du sport...
4 commentaires:
C'est nul ce sport, j'ai bien fait d'arreter. bon, bravo au cameroun.
oui, et moi j'ai eu mal au ventre avec tous les ghanéens hier soir...et le mach était dur à avaler. Le ghana s'est montré un peu supérieur et a mené le jeu la plupart du temps, mais n'a pas réussi ce que le cameroun a fait magnifiquement: concrétiser. Dommage, j'aimais bien cette équipe, pas de star qui occupe tout le terrain, juste un collectif.
Le village était calme hier soir. Et la trompette spéciale CAN de mon voisin, qui d'habitude résonne fièrement durant quelques minutes tous les soirs vers 11h (heure ou tout le monde dort - mais le rapport au bruit a quelquechose de spécial ici), cette trompette disais-je, ne faisait qu'émettre le son plaintif de l'hippopotame mourrant dans le village vite endormi...
Sinon la compétition (maintenant qu'elle est finie...) m'a autant marqué par le nombre de buts que par la pratique habituelle de la 'foudroyante douleure qui vous jette au sol à l'endroit opportun, ou pendant une durée indéterminée alors que, étrangement, vous menez au score'...quelles mauviettes ces footeux.
hier le fait marquant était un carton rouge à un joueur camerounais qui a envoyé un soigneur dans les choux. Car celui ci, ghanéen, pressait pour faire sortir un 'blessé' camerounais plus rapidement (le cameroun menait deja au score). le staff ghanéen n'avait lui meme rien a faire sur le terrain, d'ailleurs.
ca c'est du sport.
Donc finale cameroun-Egypte (qui a battu la cote d'ivoire, grande favorite, 4-1). Egypte favorite, mais qui sait...
Aie Aie Aie!
Toutes mes condoleances Remi, les lios s'inclinent face a l'Egypte... Nous avons apris cela devant la tele de la cantine de Zanon et on a tous eu une profonde pensee pour toi.
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