Traduction par mes soins d'un fly et de l'histoire de qq 150 travailleurs:
"1978: A l'occasion de mondial de foot organisé cette année là a Bs As (en pleine dictature, qui sera la cause de plus de 30 000 disparitions), avenue Corrientes et Callao en plein centre de BsAs, est construit l'hotel BAUEN gârce aux rapports privilégiés qui existe entre son patron, Marcelo IURCOVICH (ha ces russes, aucune morale!) et des membres de la dicature militaire. La Banco Nation (equivalent de la banque centrale ici) va lui préter des milions de pesos pour la réalisation de l'édifice, avec donc, les impôts de la population argentine. Iurcovich ne remboursera jamais ce crédit, ne paiera jamais d'impôts pour son entreprise et s'endettera pour des milions de pesos. Ces manips financières lui permettront de, comme on dit chez nous, "s'en mettre plein les fouilles". En 1997, il vend l'hotel à un groupe chilien au doux nom de Solaris S.A. Celui-ci ayant visiblement les mêmes méthodes que Iurcovich paiera uniquement le premier accompte. Il gèrera l'hotel jusqu'au mois de décembre 2001, puis décrétera la faillite, quasiment ouvertement frauduleuse, laissant 80 familles dans la rue sans explications, ni indemnisations et avec presque plus d'un an de retard de paiement.
2003: Qq ancien travailleurs déséspérés de l'hotel BAUEN vont voir leurs amis qui ont récupéré une petite imprimerie nommé Chilavert (celle ou je bosse). Avec leur aide, celle du MNER (Mouvement National des Entreprises Récupérées, aujourd'hui inexistant en raison des nombreux conflits internes qui l'on parcourus) et de l'IMPA (première entreprise récupérées d'Argentine), il organisent la lutte dans la cantine de Chilavert. (Pour la petite histoire, sous l'oeuil de la caméra de Naomi Klein). Ils decident d'entrer illegalement dans l'hotel et de le remettre en marche sous forme de coopérative. A leur arrivée l'hotel est quasiment vide et de nombreux travaux sont a prévoir. Durant 4 ans ils ont remis en route toutes les installations et réouvert l'hotel. Ils ont crée 150 poste de travail au moment où le pays connaissait sa plus forte crise économique (ils sont maintenant près de 200 et profitent de la reprise économique et surtout du boom touristique actuel). En 4 ans, ils ont démontré que la gestion sans parton était totalement viable et ses résultats sont visibles. L'hotel tourne très bien, recoit surtout des groupe. Chaque jours il y a des réunions, des coloques... c'est un heut lieux de la vie associative. Le 3ème étage est entièrement réservé aux invités/amis de Bauen qui sont hébergés gratuitement.
20 juillet 2007 (4 jours après mon arrivée): La juge Paula Hualde demande aux travailleurs de quitter l'hotel dans un délais d'un mois. Cette décision favorise ceux qui fermèrent l'hotel, fesaient perdre de l'argent à l'Etat, licencièrent les travailleurs et portent atteinte a un des droits constitutionnel : celui de pouvoir travailler librement.
Les travailleurs du BAUEN veulent que toute la société soit consciente que ce jugement va a l'encontre de ses interets: travailler dignement, devellopper nos capacités et créer plus de postes de travail. "Nous ne baisserons pas les bras!"
Ils appellent a l'appui de toutes les organisations politiques, mouvements sociaux, culturel et de tous les autres."
Bon voilà pour le sommaire résumé. Pourquoi je vous raconte tout ça? Déjà parce que ça me paraît interressant, ensuite parce que cette entreprise par son statut d'hotel (donc ouvert sur l'international) est le symbole des difficultés judiciaires que rencontrent les entreprises autogérées ici. Et enfin parce que ce combat rythme pas mal ma vie ici. J'ai assité des conférences de presse (j'ai vu Fernando Solana en vrai de vrai), a des pièces de théatre sur le sujet, vu des films, distribué des fly en manif, et il y a qq jours, j'ai assisté a un concert de soutient devant l'hotel ou il y avait plus de 5000 personnes venues soutenir le BAUEN. Il y a 2 jours je suis même allé a un match de foot (en vrai c'était vraiment parce que ca me branchais mais plutot pour filer un coup de main à un ami francais qui fait un docu sur le sujet) BAUEN contre Burger King! 4-0 pour le BAUEN! Mon pote et moi, en bons européens, on trouvait que c'était tout un symbole mais les muchachos du BAUEN nous ont fait remarquer à juste titre que les 11 mecs d'en face c'était juste des pauvres types exploités et que l'hégémonie Américaine c'était pas vraiment leur faute.
Lundi prochain, dernière grosse manif, jusqu'a la plaza de Mayo juste devant le palais présidentiel. Ils comptent y passer la nuit. Mais j'ai appris hier, que l'ordre de quitter les lieux a été ajourné par la juge et qu'il vont tenter de trouver une solution pour que la coopérative puisse racheter l'hotel. Les travailleurs sont d'accord avec cela à condition qu'il paient l'état et non les ancien duenos.
Pour plus d'info et pour suivre l'actualité du BAUEN, je vous propose d'aller faire un tour sur agoratv.com. Pour les révolutionnaires à la petite semaine qui ne parlerait pas espagnol, il y a une version de toutes les vidéos sous-titrés en anglais et peut être prochainement une version sous-titrée en Francais par mes soins.
Je vous embrasse tous tres fort.
Pauline.
4 commentaires:
desolée, je me suis plantée. L'adresse exacte du site c'est agoratv.org. Bon visionnage.
¡Venceremos Venceremos!
Gracias compañera por lo que haces. Autogestión vive, la lucha sigue!
Eh! C'est pas parce qu'on parle pas espagnol qu'on est un révolutionnaire "à la petite semaine".
Certes, en bossant en Ambassade, c'est plus compromis!
Merci du récit, tres instructif...
Continue Pau!
Bisous
EL PUEBLO UNIDO JAMAS SERA VENCIDO
Compañeros y copañeras, no dejemos el gran capital destruir nuestros sueños, el futuro es de nosotros, defendemos el trabajo libre !!!
merci pour ton message pauline, ça m'a permis de m'exalter un peu, et de savoir k'il yen a ki luttent contre la mafia capitaliste internationale.bisous.
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