jeudi 29 novembre 2007

Le "French technician"

Bravant les contestations, défiant la censure et la répression Poutinienne, notre héros publie ses dernières notes de voyages… :

C’était un voyage de deux semaines dans une région voisine, de l’autre côté du lac, plus au nord. Nous étions quatre envoyés pour un projet de construction de pompes à eau et un atelier de formation dans un autre quartier de notre ONG. Le trajet devait durer toute la journée.

L’africain, bien qu’endurant à la tâche et débrouillard, n’a pas toujours l'efficacité dans son bagage culturel, excusez les clichés. Au premier arrêt, le chauffeur se rend compte qu’il a oublié son permis de conduire. Il nous faut encore traverser le lac à un endroit où le passage ne se fait qu’une fois par jour, et nous sommes déjà en retard. On décide d’envoyer l’un de nous chercher le document et nous rejoindre au point d’embarquement à moto. Comme vous vous en doutez, c’est le passage des romans de Steinbeck où on déclare : « nous ne devions le revoir que trois jours plus tard ». Bien sûr celui-ci ne trouvera pas de moto, n’arrivera pas au bateau à temps, même si ça ne l’empêchera pas d’arriver à destination avant nous…



La c’est juste moi qui me fait bronzer/coups de soleil en parlant fermement religion avec mon collègue Evans, et le chargement de la barge, qui vaudrait un reportage Thalassa. Troisième photo, quiz n°1, question code de la route : que fait l’homme qui court à côté du camion (chargé de charbon, mais ça ne vous aidera pas à répondre) ?

Poum ! pas mal d’heures plus tard, on arrête le camion à la sortie d’un bled pour vérifier un ‘problème mineur’. Steinbeck frappe à nouveau, on arrive même plus à redémarrer le camion et « nous ne devions repartir que deux jours plus tard ». Je vous épargne les détails de la galère d’une panne ici, et encore le chauffeur est mécanicien de formation, ce qui, après coup, semble tout naturel. Je passe aussi le récit des deux jours dans ce bled perdu, qui furent un voyage dans le voyage. Cependant, pendant qu’on (ils) tentait en vain de réparer le camion, une bande de gosses délurés venaient jouer autour et faire les cons dans le caniveau. C’est alors que la main de dieu m’a touchée et qu’il m’a murmuré : « tout le monde veut devenir… »

Je me suis quand même appliqué à marquer la différence. La référence est dans les liens (www.pierrealonso.free.fr/niger.html) Je mets pas ça pour faire de la pub à ce site qui malgré son nom contient de belles photos (y’a pas tout sur le Niger d’ailleurs?), mais simplement histoire de montrer que mes références sont, disons, ‘étendues’…

4 commentaires:

doudou a dit…

La vache! t'es bien un français en Afrique toi, quand tu colonise tu le fais pas à moitié =)

Un plaisir de te lire Steinbeck

Anonyme a dit…

OUiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Tout le monde veut devenir Pierre Alonso.
Je suis fier de toi. Maintenant grandis avec cette nouvelle pensée :
Tout le monde ne peut devenir Pierre Alonso.


(Jocker pour le camion et le coureur).

Polette a dit…

il fait son footing ?

il recupere les trucs qui tombent du camion a cause des secousses de celui ci dues a une route cabossee ?

?

Vivien a dit…

Ah j'en étais déja à : tout le monde ne doit devenir Pierre Alonso.

Bon, vous n'aurez pas votre code: cette route est en montée, et le monsieur tient une cale à la main...au cas ou la traction lache!
c'est rassurant de voir ca quand on est derrière...