jeudi 29 novembre 2007

Colonisation : place à l'Afrique (=le "french technician", suite et fin)

Voici quelques photos de Dambai, petite ville au bord du lac...



J’en viens à la seconde semaine du voyage, une formation (organisée par notre organisation) des acteurs locaux par une boîte canadienne à la technique de construction et d’utilisation des ‘Biosand filters’, avec toute une analyse sur le traitement de l’eau et la situation de l’eau au ghana, supra intéressant. Le ‘BSF’, c’est un filtre pour rendre l’eau potable. Une structure en ciment remplie de deux couches de petits cailloux sous une grande couche de sable. Le tout constamment imbibé d’eau. On introduit de l’eau (de n’importe quelle source, une rivière, ou…un lac, par exemple) par le dessus, celle-ci est filtrée à travers les différentes couches de sable et de pierre, mais surtout les bactéries sont digérées par une couche de micro-organisme qui se forme à la surface. Prélève jusqu’à 95% des pathogènes, donc une eau potable. Pour plus de sûreté, on peut la désinfecter ensuite.



Il s’agit d’une technique de traitement de l’eau dite ‘au point d’usage’ (on garde son BSF dans sa cuisine par exemple), par opposition aux pompes à eau, qui laissent beaucoup plus de possibilités de contamination (lorsqu’elle met une bassine sur sa tête, la première chose que fait une femme est de mettre ses doigts dedans pour la faire tenir, l’eau est déjà considérée comme ‘non sure’). Autre inconvénient des pompes à eau : l’entretien, qui nécessite souvent des parties importées. On dit que 36% des pompes en afrique ne fonctionnent pas.

Autre point : la queue à la pompe se fait parfois longue le soir. Dans ce cas, aucun scrupule à aller chercher l’eau au point le plus proche qui est à 30m, rivière ou lac, plutôt que d’attendre (je ne vous fais pas le point sur la mortalité infantile ou les chouettes maladies comme le vers de guinée ou le choléra). Et pourtant, on ferait tous pareil, j’en suis convaincu. La pompe à eau n’est donc pas le moyen idéal.
Prochaine étape de mon stage, peut-être tenter d’implanter cette technique du BSF dans les communautés. Mais remarquez que celle-ci suit une logique consumériste, le BSF convient au besoin d’un foyer. On le vend au particulier, pas à la communauté (comme la pompe) ou le coût serait réparti. Celui qui ne peut pas se l’acheter, il se brosse pour avoir de l’eau potable.

Quiz n°3, Question sciences naturelles : quelles techniques, autre que par des produits chimiques, peut on utiliser pour désinfecter l’eau ?

Pour répondre au quiz, vous pouvez envoyer vos réponses en commentaire, avec une promesse de don de cinq euros qui sera intégralement reversée à la fondation "un blog pour tous". De nombreux lots à gagner! (des poupées effigies vaudou de Sarah Minhia, des photos d’Inde, une biographie de Vauline Pignoud, "On autogère l’entreprise mais alors vous faites c’que j’dis", un livre de cuisine, "La tortue en 50 soupes", et bien d'autres encore!)

8 commentaires:

Vivien a dit…

Elles m'emmerdent ces photos là elles ont pas été prises dans le même format et ça rend pas bien.
Merde! Le post de Sarah est toujours sur la première page! Bon, je dois bien avoir d'autres photos, voyons...

doudou a dit…

Hum doit-on déduire de la fin de ton dernier poste un quelconque ton sarcastique?

Polette a dit…

la distillation ?
la décantation ?
l' ébullation ?
la filtration ?

Polette a dit…

D'ailleurs Vivien, vous mettez pas une couche de charbon de bois a la fin apres le sable et les grosses pierres? nan j'sais pas ... moi c'est comme ca que j'ai appris. Arf.

Vivien a dit…

de quoi tu parles (pour le ton sarcastique)?

oui pauline, le troisième est pas mal: on y met des bulles de savon!...
sinon l'ébullition marchait, ou alors si tu as la flemme de faire un feu sur ton ile déserte tu peux aussi laisser une bouteille d'eau (pas trop large) au soleil pdt 6 heures, les UV désinfectent.

Donc dans l'ordre, il est conseillé de décanter, filtrer, puis désinfecter. Polette, tu répètes.

Le charbon de bois (mais pas comme celui pour allumer le feu) désinfecte aussi! c'est sans doute pour ca que, dans les régions oubliées du Nord-Pas de Calais, on le met après le sable et les cailloux.

Rémi a dit…

LES POUPEES LES POUPEES!!!!!!

Vivien a dit…

Les poupées viendront en lot de consolation.

Anonyme a dit…

Je m'insurge.
Je viens de relire cette odieuse histoire de promesse de don. Et les lots !
Pas un seul copain khmer verdâtre pour se révolter contre l'incitation à consommer de la tortue.

Pour citer une phrase à la mode : "Monde de merde".